Table des matières

  L'artiste est-il un imitateur?

Maryse Emel

  Introduction. Clarification des termes

(ce qui inclut plus globalement une distinction avec la technique)

  Exercice 1 : comparer ces activités :

ArtartisanartisteinstinctinstitutionpaysagejardinBeaux Artstechnicien

  Regarder la constellation : elle met en scène la polysémie du mot art:

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Bilan : résumer par écrit ce que ces exemples nous apprennent à propos de l'art.

  
exercice 2 : Usage du dictionnaire. Utiliser ces dictionnaires en ligne pour construire une définition de l'artiste :

  1. Quelles difficultés rencontre-t-on avec un dictionnaire?
  2. A quoi sert l'étymologie?
  3. Chercher à définir le sens du dictionnaire.

  Textes

[Ressource n°2660 de nature non encore affichable]

  A. Clarifier le concept d'imitation

  I. L'art copie-t-il?

1. Duccio di Buoninsegna Vierge à l'enfant ( Church of Saint Lorenzo and Ippolito Castelfiorentino

2. Raphaël, La vierge au chardonneret

RaphaÃ"l, La vierge au Chardonneret

  II.L'art est une fenêtre

  La fenêtre comme ouverture sur...

  Introduction

Analyse du tableau de Henri Matisse : Le violoniste à la fenêtre

« Je trace d'abord sur la surface à peindre un quadrilatere de la grandeur que je veux, et qui est pour moi une fenêtre ouverte par laquelle on puisse regarder l'histoire (historia) » Alberti Della Pittura I


l'Annonciation de Fra Angelico

Dans les compositions d’histoires, un Peintre doit s’étudier à faire paroître son génie par l’abondance et la variété de ses inventions, et fuir la répétition d’une même chose qu’il ait déjà faite, afin que la nouveauté et l’abondance attirent et donnent du plaisir à ceux qui considèrent son ouvrage. J’estime donc que dans une histoire il est nécessaire quelquefois, selon le sujet, d’y mêler des hommes, différens dans l’air, dans l’âge, dans les habits, agroupés ensemble pêle-mêle avec des femmes et des enfans, des chiens, des chevaux, des bâtimens, des campagnes et des collines, et qu’on puisse remarquer la qualité et la bonne grâce d’un Prince ou d’une personne de qualité, et la distinguer d’avec le peuple. Il ne faudra pas aussi mêler dans un même groupe ceux qui sont tristes et mélancoliques avec ceux qui sont gais et qui rient volontiers, parce que les humeurs enjouées cherchent toujours ceux qui aiment à rire, comme les autres cherchent aussi leurs semblables. Léonard de Vinci Traité élémentaire de la peinture Deterville, Libraire, 1803 (nouv. éd. revue, corrigée et augmentée de la Vie de l’Auteur) (p. 82). CHAPITRE XCVII. De la variété nécessaire dans les histoires.

Celui qui regarde du dehors à travers une fenêtre ouverte, ne voit jamais autant de choses que celui qui regarde une fenêtre fermée. Il n'est pas d'objet plus profond, plus mystérieux, plus fécond, plus ténébreux, plus éblouissant qu'une fenêtre éclairée d'une chandelle. Ce qu'on peut voir au soleil est toujours moins intéressant que ce qui se passe derrière une vitre. Dans ce trou noir ou lumineux vit la vie, rêve la vie, souffre la vie. Par-delà des vagues de toits, j'aperçois une femme mûre, ridée déjà, pauvre, toujours penchée sur quelque chose, et qui ne sort jamais. Avec son visage, avec son vêtement, avec son geste, avec presque rien, j'ai refait l'histoire de cette femme, ou plutôt sa légende, et quelquefois je me la raconte à moi-même en pleurant. Si c'eût été un pauvre vieux homme, j'aurais refait la sienne tout aussi aisément. Et je me couche, fier d'avoir vécu et souffert dans d'autres que moi-même.Peut-être me direz-vous: "Es-tu sûr que cette légende soit la vraie?" Qu'importe ce que peut être la réalité placée hors de moi, si elle m'a aidé à vivre, à sentir que je suis et ce que je suis ? SPLEEN DE PARIS LES FENETRES XXXV Baudelaire

La nouvelle définition de la peinture qui s'élabore à la Renaissance fera coexister des plans de signification divers, au départ hétérogènes, cette coexistence entraînant parfois certaines contradictions. Loin d'être la marque d'une inconséquence logique, celles-ci témoignent en fait de la difficulté rencontrée par les premiers théoriciens de l'art pour fondre les deux sens de mimêsis dans une théorie parfaitement unifiée. La définition du tableau comme « fenêtre ouverte », qu'on trouve au Livre I du Della Pittura d' Alberti, est à cet égard exemplaire, notamment en raison des contresens qu'elle n'a cessé de susciter. Chez Alberti, cette fenêtre encadre une représentation narrative; elle n'ouvre pas sur la nature mais sur l' histoire : « Je trace d'abord sur la surface à peindre un quadrilatère de la grandeur que je veux, et qui est pour moi une fenêtre ouverte par laquelle on puisse regarder l'histoire (historia) » (ibid., I, trad. fr. J.-L. Scheffer, Macula, 1992, p. 115; dans la version italienne de son traité, Alberti emploie le mot storia qui, comme historia, correspond au muthos d' Aristote Mais cette définition s'accorde avec celle que l'on rencontre à d'autres endroits du texte où la représentation picturale est caractérisée par sa fonction monstrative, c'est-à-dire sa fonction d' image : « En effet, puisque la peinture s'efforce de représenter (repraesentare) les choses visibles, notons de quelle façon les choses se présentent à la vue » (ibid., II, p. 145). D'où le fait qu'on a pu interpréter cette analogie avec la fenêtre en un sens totalement étranger à la pensée albertienne, comme une fenêtre ouvrant sur du visible, telles cesvedute qu'on rencontre dans maints tableaux de la Renaissance. On retrouve la même ambivalence chez Poussin, un siècle plus tard. Dans l'une de ses dernières lettres, il définit la peinture comme « une imitation faite avec lignes et couleurs en quelque superficie de tout ce qui se voit sous le soleil » (lettre à Fréart de Chambray, 2 mars 1665, in Correspondance de Nicolas Poussin, p. 462). Mais ailleurs, il écrit que « la peinture n'est rien d'autre que l'imitation des actions humaines », cette seconde définition de l' imitation, conforme à l'idée aristotélicienne de mimêsis poétique, étant en fait la traduction d'une phrase du Tasse que Poussin se contente de recopier en remplaçant le mot poésie par celui de peinture.

Jacqueline Lichtenstein


 Ambroglio Lorenzetti 'Allégorie du Bon Gouvernement' 1337-1340 (construire des questions autour de la notion d'imitation)

  III.Imiter n'est pas copier.

Picasso: Nu au fauteuil rouge
Picasso : Nu au Fauteuil rouge

Ingres : Madame Moitessier assise

Ingres Mme Moitessier

  • Chercher les points communs entre les deux femmes
  • Picasso met à nu Madame Moitessier. En quel sens?
  • Ingres l'avait fait aussi dans le bain turc

Ingres Le Bain turc
Document du Louvre


pyramide du Louvre
Si on regarde bien la Pyramide en la situant dans son contexte :


Exercice sur Chardin

La critique de Diderot . La distanciation de l'acteur.

exemple : le théâtre de Brecht

(:
:)

(:QUESTIONS :

1° Dégagez la thèse de ce texte et montrez comment elle est établie.

2° En vous appuyant sur des exemples que vous analyserez, expliquez :

a) « l’art, alors même qu’il les flatte, le fait pour montrer à l’homme ce qu’il est » ;

b) « L’objectivation des sentiments a justement pour effet de leur enlever leur intensité et de nous les rendre extérieurs » ;

c) « ce qui le soulage encore davantage, c’est son expression en paroles, en chants, en sons et en figures ».

3° L’art nous libère-t-il de la violence des sentiments ?




:)

Exercice sur l'art?