Quels sont les indicateurs de l'ennui dans cette chanson d' Alain Souchon ?
La p'tite Bill, elle est malade. Elle a besoin d'un' promenade Avec un qui s'rait son amoureux, Une heure ou deux. La p'tite Bill, y'a l' temps qui presse. Elle a besoin d'un' caresse, Des doigts gentils, des doigts doux, Dessus dessous.
Refrain Bill, ma Bill, t'es comm' tout l' monde : Quand ça coul' de tes yeux, ça tombe Mais c'est pas des confettis, Cett' pluie.
2 Elle a trop lu d' littérature, La plum' cœur, les égratignures, Les p'tits revolvers en dentelles, Les coups d'ombrelle. Elle les a attendus, sans rire, Les rubans bleus, les soupirs, Que des trucs qui existent pas Qu'au cinéma.
Au refrain 3
La p'tite Bill ell' fait la gueule. Ell' dit qu'elle est tout l' temps tout' seule Mais tout l' monde vit séparé Du monde entier. Elle a beau fair' du jardinage Dans son vingt-quatrième étage, Géraniums et bégonias, Ça lui réussit pas.
C'est une vieill' maladie poisseuse, Un sacré manqu' d'amour qui creuse. Dans nos vill', dans nos campagnes, Ça gagne.
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L'ennui est une maladie qui colle à la peau, au corps
c'est prendre le temps de vivre, réfléchir en lisant des livres de philosophie
fuir sa vie, se fuir, imaginer et se réfugier dans l'illusion, répéter les mêmes gestes
agir, avoir des désirs et inventer sa vie
Qu'est-ce que le bovarysme ? A quoi Emma est-elle aliénée?
Ce n'étaient qu'amours, amants, amantes, dames persécutées s'évanouissant dans des pavillons solitaires, postillons qu'on tue à tous les relais, chevaux qu'on crève à toutes les pages, forêts sombres, troubles du coeur, serments, sanglots, larmes et baisers, nacelles au clair de lune, rossignols dans les bosquets, messieurs braves comme des lions, doux comme des agneaux, vertueux comme on ne l'est pas, toujours bien mis, et qui pleurent comme des urnes. Pendant six mois, à quinze ans, Emma se graissa donc les mains à cette poussière des vieux cabinets de lecture. Avec Walter Scott, plus tard, elle s'éprit de choses historiques, rêva bahuts, salle des gardes et ménestrels. Elle aurait voulu vivre dans quelque vieux manoir, comme ces châtelaines au long corsage, qui, sous le trèfle des ogives, passaient leurs jours, le coude sur la pierre et le menton dans la main, à regarder venir du fond de la campagne un cavalier à plume blanche qui galope sur un cheval noir. Elle eut dans ce temps-là le culte de Marie Stuart, et des vénérations enthousiastes à l'endroit des femmes illustres ou infortunées. Jeanne d'Arc, Héloïse, Agnès Sorel, la belle Ferronnière et Clémence Isaure, pour elle, se détachaient comme des comètes sur l'immensité ténébreuse de l'histoire, où saillissaient encore çà et là, mais plus perdus dans l'ombre et sans aucun rapport entre eux, saint Louis avec son chêne, Bayard mourant, quelques férocités de Louis XI, un peu de Saint-Barthélemy, le panache du Béarnais, et toujours le souvenir des assiettes peintes où Louis XIV était vanté. À la classe de musique, dans les romances qu'elle chantait, il n'était question que de petits anges aux ailes d'or, de madones, de lagunes, de gondoliers, pacifiques compositions qui lui laissaient entrevoir, à travers la niaiserie du style et les imprudences de la note, l'attirante fantasmagorie des réalités sentimentales. Quelques-unes de ses camarades apportaient au couvent les keepsakes qu'elles avaient reçus en étrennes. Il les fallait cacher, c'était une affaire ; on les lisait au dortoir. Maniant délicatement leurs belles reliures de satin, Emma fixait ses regards éblouis sur le nom des auteurs inconnus qui avaient signé, le plus souvent, comtes ou vicomtes, au bas de leurs pièces. Elle frémissait, en soulevant de son haleine le papier de soie des gravures, qui se levait à demi plié et retombait doucement contre la page. C'était, derrière la balustrade d'un balcon, un jeune homme en court manteau qui serrait dans ses bras une jeune fille en robe blanche, portant une aumônière à sa ceinture ; ou bien les portraits anonymes des ladies anglaises à boucles blondes, qui, sous leur chapeau de paille rond, vous regardent avec leurs grands yeux clairs. On en voyait d'étalées dans des voitures, glissant au milieu des parcs, où un lévrier sautait devant l'attelage que conduisaient au trot deux petits postillons en culotte blanche. D'autres, rêvant sur des sofas près d'un billet décacheté, contemplaient la lune, par la fenêtre entrouverte, à demi drapée d'un rideau noir. Les naïves, une larme sur la joue, becquetaient une tourterelle à travers les barreaux d'une cage gothique, ou, souriant la tête sur l'épaule, effeuillaient une marguerite de leurs doigts pointus, retroussés comme des souliers à la poulaine. Et vous y étiez aussi, sultans à longues pipes, pâmés sous des tonnelles, aux bras des bayadères, djiaours, sabres turcs, bonnets grecs, et vous surtout, paysages blafards des contrées dithyrambiques, qui souvent nous montrez à la fois des palmiers, des sapins, des tigres à droite, un lion à gauche, des minarets tartares à l'horizon, au premier plan des ruines romaines, puis des chameaux accroupis ; – le tout encadré d'une forêt vierge bien nettoyée, et avec un grand rayon de soleil perpendiculaire tremblotant dans l'eau, où se détachent en écorchures blanches, sur un fond d'acier gris, de loin en loin, des cygnes qui nagent.
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A son mari. Il faut justifier.
A sa mère. Il faut justifier.
A ce qu'elle a lu. Il faut justifier.
Dégager les stéréotypes du texte : En quoi retrouve-t-on ici les principaux motifs de l'insatisfaction de l'héroïne Emma Bovary ? Montrez que la dessinatrice adopte aussi à son égard une distance ironique.
Voir la page originale : http://www.site-magister.com/grouptxt2.htm#ixzz46ErhsJgX Under Creative Commons License: Attribution Non-Commercial No Derivative Dans son roman graphique Gemma Bovery (2000), Posy Simmonds brode librement sur le roman de Flaubert. Dans la planche ci-dessous, Gemma, lassée de sa vie londonienne, se prend à rêver de Normandie.
Faire des recherches sur Le déjeuner sur l'herbe de Manet,
Les dessins sont des stéréotypes de la Normandie de même que le fut la réception du tableau de Manet
Du français "franchouillard" au scandale du déjeuner sur l'herbe de Manet, on voit une évolution du stéréotype : la culture elle aussi n'échappe pas aux préjugés (comme la caricature de Londres)
Je pense comme elle.
Pénélope, la femme d'Ulysse s'ennuie-t-elle?
Du latin Penelope, issu du grec ancien Πηνελόπεια, Pênelópeia, Πηνελόπη, Pênelópê, composé de πήνη, pếnê (« trame, tissu, toile ») et λέπω, lépô (« déchirer, écorcher ») : « celle qui déchire la toile » ; selon la légende, Pénélope défaisait pendant la nuit l’ouvrage de tapisserie qu’elle tissait le jour ; plutôt que de πηνέλοψ, pênélops (« canard ou oie sauvage »).