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La vierge au lapin de Titien | Titien (Tiziano Vecellio) naît entre 1488 et 1490 à Pieve di Cadore. A Venise, dans l’atelier de Giovanni Bellini, il apprend son métier de peintre et y rencontre Giorgione avec lequel il travaillera jusqu’en 1510. Développant un style lumineux et lyrique dans ses œuvres religieuses et allégoriques, il exécute aussi des portraits empreints de dignité et de sincérité. En 1516, nommé peintre officiel de la République de Venise, il reçoit des commandes des puissants du Nord de l’Italie. En 1533, devenu portraitiste officiel de Charles Quint, il poursuit ses commandes italiennes, notamment la Vénus d’Urbin, premier nu féminin allongé dans un intérieur (1538). Avec Le Couronnement d’épine de 1542, les coloris sont plus stridents, l’équilibre contrarié. Appelé par le pape Paul III à Rome, de 1545 à 1546, il rencontre Michel Ange. A la fin de sa carrière, son style est moins lisse, la touche de pinceau plus vibrante, les couleurs plus soutenues comme on le voit dans l’Annonciation de l’église San Salvatore à Venise ou dans sa Piéta inachevée. Il meurt en 1576 à près de 90 ans. De nombreux peintres se sont inspirés de ses œuvres et notamment Delacroix au XIXe? siècle qui dira : « Si l’on vivait jusqu’à cent-vingt ans, on préférerait Titien à tout. |
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§2 D'abord, en un premier sens, on appelle cause ce qui est dans une chose et ce dont elle provient ; ainsi, l'airain est en ce sens la cause de la statue ; l'argent est cause de la burette, ainsi que tous les genres de ces deux choses.§3 En un autre sens,la cause est la forme et le modèle des choses ; c'est-à-dire la notion qui détermine l'essence de la chose, et tous ses genres supérieurs. Par exemple, en musique, la cause de l'octave est le rapport de deux à un ; et, d'une manière générale, c'est le nombre et les éléments de la définition essentielle du nombre.§4 Dans une troisième acception, la cause est le principe premier d'où vient le mouvement ou le repos. Ainsi, celui qui a donné le conseil d'agir est cause des actes qui ont été accomplis; le père est la cause de son enfant ; et, en général, ce qui fait est cause de ce qui est fait ; ce qui produit le changement est cause du changement produit. §5 En dernier lieu, la cause signifie la fin, le but ; et c'est alors le pourquoi de la chose. Ainsi, la santé est la cause de la promenade. Pourquoi un tel se promène-t-il ? C'est, répondons-nous, pour conserver sa santé ; et, en faisant cette réponse, nous croyons indiquer la cause qui fait qu'il se promène. C'est en ce sens aussi qu'on appelle causes tous les intermédiaires qui contribuent à atteindre la fin poursuivie, après qu'une autre chose a eu commencé le mouvement. Par exemple, la diète et la purgation sont les causes intermédiaires de la santé, comme le sont aussi les remèdes ou les instruments du chirurgien. En effet, tout cela concourt à la fin qu'on se propose ; et, la seule différence entre toutes ces choses, c'est que les unes sont des actes, et les autres, de simples moyens.*§6 Voilà donc à peu près toutes les acceptions du mot de cause.Aristote, Physique, livre-II, chapitre 3, §§ 2 à 5 | Retrouver dans le tableau du Titien les quatre causes qui permettent à l'artiste de réaliser une oeuvre selon les quatre causes telles qu'elles sont énoncées par Aristote. Sont-elles séparées les unes des autres? |
Rodin dans son atelier :
Dans L'Art Rodin écrit : "C’est là tout le secret des gestes que l’art interprète. Le statuaire contraint, pour ainsi dire, le spectateur à suivre le développement d’un acte à travers un personnage. Dans l’exemple que nous avons choisi, les yeux remontent forcément des jambes au bras levé, et comme, durant le chemin qu’ils font, ils trouvent les différentes parties de la statue représentées à des moments successifs, ils ont l’illusion de voir le mouvement s’accomplir."
§4 Dans une troisième acception, la cause est le principe premier d'où vient le mouvement ou le repos. Ainsi, celui qui a donné le conseil d'agir est cause des actes qui ont été accomplis; le père est la cause de son enfant ; et, en général, ce qui fait est cause de ce qui est fait ; ce qui produit le changement est cause du changement produit.
'- . §5 En dernier lieu, la cause signifie la fin, le but ; et c'est alors le pourquoi de la chose. Ainsi, la santé est la cause de la promenade. Pourquoi un tel se promène-t-il ? C'est, répondons-nous, pour conserver sa santé ; et, en faisant cette réponse, nous croyons indiquer la cause qui fait qu'il se promène. C'est en ce sens aussi qu'on appelle causes tous les intermédiaires qui contribuent à atteindre la fin poursuivie, après qu'une autre chose a eu commencé le mouvement. Par exemple, la diète et la purgation sont les causes intermédiaires de la santé, comme le sont aussi les remèdes ou les instruments du chirurgien. En effet, tout cela concourt à la fin qu'on se propose ; et, la seule différence entre toutes ces choses, c'est que les unes sont des actes, et les autres, de simples moyens.
-' Réponse de Rodin :
'-Ce qui manque le plus à nos contemporains, c’est, il me semble, l’amour de leur profession. Ils n’accomplissent leur tâche qu’avec répugnance. Ils la sabotent volontiers. Il en est ainsi du haut en bas de l’échelle sociale. Les hommes politiques n’envisagent dans leurs fonctions que les avantages matériels qu’ils peuvent en tirer, et ils paraissent ignorer la satisfaction qu’éprouvaient les grands hommes d’État d’autrefois à traiter habilement les affaires de leur pays. Les industriels, au lieu de soutenir l’honneur de leur marque, ne cherchent qu’à gagner le plus d’argent qu’ils peuvent en falsifiant leurs produits ; les ouvriers, animés contre leurs patrons d’une hostilité plus ou moins légitime, bâclent leur besogne. Presque tous les hommes d’aujourd’hui semblent considérer le travail comme une affreuse nécessité, comme une corvée maudite, tandis qu’il devrait être regardé comme notre raison d’être et notre bonheur. Il ne faut pas croire d’ailleurs qu’il en ait toujours été ainsi. La plupart des objets qui nous restent de l’ancien régime, meubles, ustensiles, étoffes, dénotent une grande conscience chez ceux qui les fabriquèrent.L’homme aime autant travailler bien que travailler mal ; je crois même que la première manière lui sourit davantage, comme plus conforme à sa nature. Mais il écoute tantôt les bons, tantôt les mauvais conseils ; et c’est actuellement aux mauvais qu’il accorde la préférence.Et, pourtant, combien l’humanité serait plus heureuse, si le travail, au lieu d’être pour elle la rançon de l’existence, en était le but ! Pour que ce merveilleux changement s’opérât, il suffirait que tous les hommes suivissent l’exemple des artistes, ou mieux qu’ils devinssent tous des artistes eux-mêmes : car le mot dans son acception la plus large signifie pour moi ceux qui prennent plaisir à ce qu’ils font. Il serait à désirer qu’il y eût ainsi des artistes dans tous les métiers : des artistes charpentiers, heureux d’ajuster habilement tenons et mortaises ; des artistes maçons, gâchant le plâtre avec amour ; des artistes charretiers, fiers de bien traiter leurs chevaux et de ne pas écraser les passants.Cela formerait une admirable société, n’est-il pas vrai ? Vous voyez donc que la leçon donnée par les artistes aux autres hommes pourrait être merveilleusement féconde.-'
Qu'est-ce que l'artiste cherche à "imiter" dans la nature pour que son oeuvre ne soit pas un ouvrage technique? Que ne fait pas la nature?